American Sniper




 
Réalisateur :
  Clint EASTWOOD
Acteurs :
  Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes, ....
     
Genre :
  Biopic
Durée :
  2 h 15
Date de sortie :
  18/02/2015
Titre original :
  American Sniper
   
Note "critique" :
  3,50
 Classement 2015
  18 / 145

Résumé :
.O

xx
.O.
Chris Kyle, tireur d'élite dans les Seal de l'US Navy, arrive en Irak avec la mission de protéger ses camarades engagés sur le terrain. L'histoire vrai d'un sniper dont l'extrême précision a sauvé des centaines de vies.
.O.

Xavier
@ @ (+)

.O.
28/02/2015
Un petit récapitulatif des films du sieur Eastwood, réalisé avant d'aller voir son dernier long métrage, n'incitait pas à l'optimisme avec 6 films en 6 ans qui ne m'avaient guère convaincu ("Million Dollar Baby" étant le dernier "bon film" du réalisateur pour ma part) :
2014 - Jersey Boys => @
2011 - J. Edgar => @
2010 - Au-delà => @@ (-)
2009 - Invictus => @
2008 - Gran Torino => @
2008 - L'échange => @@

Un titre ronflant, une affiche avec drapeau américain qui enlace le personnage principal, un score US stratosphérique (il finira premier de l'année 2014 devant des mastodontes tels que "Le Hobbit" ou "Hunger Games" troisièmes épisodes de franchises ultra lucratives) sans vraiment d'explication et une sortie bien tardive en France un mois et demi après ses premières séances américaines.

Autant dire que je n'étais pas spécialement confiant mais, comme le film est à moitié réussi, je garderais la théorie du verre à moitié plein plutôt que celle du verre à moitié vide ;-)

Ce qui surprend le plus dans le scénario, c'est l'absence de patriotisme mal placé : l'affiche est un joli leurre et le film évite la sauce dégoulinante de l'américain way of live et le drapeau plus fort que la cape d'invisibilité d'Harry Potter mixé avec le costume blindé des Kingsman. Non, le personnage principal (difficile d'écrire "héros") était tout simplement excellent dans son domaine et c'est l'envie de protéger les autres plus que de protéger son pays qui l'avait convaincu de s'engager dans l'armée.

La différence peut paraître infime mais elle est énorme, le gars ne se prenant pas pour un super héros. Elle fait aussi réfléchir sur des choses simples. "La guerre" ? Oui, la guerre... tout le monde rêve d'un monde sans guerre, d'un monde où chacun peut vivre sa vie, cohabiter avec son voisin sans l'envier, sans l'enquiquiner, mais est-ce possible ? A l'heure où l'armée de métier semble donner à ces métiers l'allure de métiers "comme les autres", quelle idée avons-nous de la guerre ? Pour peu que personne dans notre famille ne soit concerné, cela paraît lointain, noyé au milieu d'un flux d'informations qui vous annoncera avec la même voix la baisse de la bourse, un reportage sur les abeilles dans le Jura et la mort d'un soldat dans un pays que l'on ne connaît pas.

Que doivent ressentir ces soldats quand ils rentrent chez eux ? Comment ne pas se sentir en complet décalage avec tous ces gens qui vivent "normalement" sans se rendre compte qu'ils le doivent en partie au boulot fait ailleurs ? le film fait ressentir cela de manière assez saisissante et c'est tout à l'honneur d'Eastwood. Si le scénario avait creusé dans cette direction, je pense qu'il y aurait eu de quoi faire un excellent film mais, malheureusement, ce n'est pas le voie qui sera empruntée.

Choisir comme représentant l'un des meilleurs soldats de l'armée américaine et montrer que même lui, avec ses certitudes et ses victoires, revient broyer de ses séjours est une bonne chose mais pourquoi avoir voulu nous faire croire à une guerre "propre" de sa part ?

Je veux bien que ce que nous apercevons à l'écran suffise à ficher un bon coup sur le paletot au plus solide des hommes mais je ne peux pas croire que le gars ait fait 250 cartons sans jamais se "tromper" (et on voit bien ce que cela signifie). Pourquoi ne montrer que de "bons choix" ? Pourquoi ne pas montrer qu'une hésitation est quasi impossible car si le "loto" tourne correctement c'est un poids en moins sur le coeur mais si c'est le contraire et qu'un soldat meurt, le sentiment de culpabilité doit être immense ? Oui c'est moche, oui ce sont des probabilités et non, on ne peut pas toujours gagner à ce jeu-là.

Perdre ses camarades lorsqu'on fait la guerre, je pense que l'on considère que cela fait partie des règles du jeu bien que le retour à la réalité soit horrible mais la pression qu'ont ces hommes qui sont en situation de guérilla urbaine doit être hallucinante et expliquer pour une grande part la difficile réinsertion dans la vie civile ensuite.

J'aurais aimé qu'Eastwood et ses scénaristes montrent cela. Évidemment dire que l'armée accepte que des civiles soient tués "préventivement" ne ferait pas une bonne publicité mais les scènes qui voient d'anciens soldats remerciant le personnage principal, qui sont dans le film, contrebalanceraient cela.

De même j'ai été gêné par le "combat" que se livrent les deux snipers et j'ai repensé au très bon "Stalingrad" de Jean-Jacques Annaud qui mettait en scène la rivalité de deux snipers avec beaucoup plus d'intensité car chacun avait "conscience" de l'autre. Ici, le sniper syrien est défini en trois-quatre mots, on le voit prendre son fusil et descendre des Américains mais cette symétrie dans l'action n'est jamais faite au niveau de l'état d'esprit des deux tireurs.

La fin du film me paraît également extrêmement rapide avec un retour en mode bisounours et une fin "à l'écrit" qui semble un peu trop vite expédié, comme si Eastwood n'avait pas su quoi en faire.

Bref, American Sniper a des qualités indéniables mais beaucoup trop de défauts pour pleinement me convaincre. Il n'empêche, c'est l'un des films à voir pour ce mois de février (si les films de guerre ne vous rebutent pas car certaines images sont loin d'être anodines).
.O.


Première :
¤ ¤ ¤
 
Studio / Ciné Live :
# # # # #
.O.
Film tourmenté. Tragique. Tempête de sable sous un crâne et sur l'écran. Eastwood n'hésite d'ailleurs pas à convoquer la force des éléments pour engloutir totalement son personnage et le réduire à néant. Avec American Sniper, Clint Eastwood poursuit donc son inlassable auscultation des mythes américains. Chris Kyle, bardé de médailles, qualifié de légende par ses compagnons, n'est en réalité qu'un homme déphasé par la guerre.
.O.


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